Mai 2017 : alors qu'il vient d'être nommé ministre de la Cohésion des territoires, Richard Ferrand voit ressortir une vieille affaire immobilière le concernant en une du Canard enchaîné. Le journal dévoile qu'au moment où il était directeur des Mutuelles de Bretagne, il aurait favorisé la SCI de sa compagne, Sandrine Doucen, pour la location des nouveaux locaux brestois de la mutuelle. La promesse de location a permis de débloquer le prêt d'un bien acquis au prix de 375 000 €. La mutuelle a également pris à son compte les quelques 184 000 € de travaux de rénovation.
Le Monde révèle également que durant cette période Richard Ferrand "a fait bénéficier de plusieurs contrats des proches, dont son ex-femme et sa compagne".
Juin 2017 : le procureur de la République de Brest annonce l'ouverture d'une enquête préliminaire. Bien que conforté dans son rôle par le gouvernement, il finit par démissionner pour prendre la présidence du groupe LREM à l'assemblée.
Octobre 2017 : le parquet de Brest invoque la prescription et classe l'affaire.
Novembre 2017 : Anticor porte plainte à Paris pour prise illégale d'intérêts et recel. Cela permet de relancer la procédure en contournant la décision du parquet.
Mars 2018 : nouveau rebondissement, la convocation de Richard Ferrand devant le juge est annulée, un membre d'Anticor, lui-même magistrat avait provisoirement été présent dans la procédure, créant un conflit d'intérêt judiciaire. Le dossier est délocalisé à Lille.
Septembre 2019 : Richard Ferrand est mis en examen pour "prise illégale d'intérêts".
Avril 2021 : la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai a estimé que la période de prescription prenait effet au plus tard en 2012. Une victoire judiciaire provisoire pour Richard Ferrand puisque l'association Anticor annonce son pourvoi en cassation quelques jours après le jugement.
Politiques impliqués